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Colonel Sory Condé au procès du 28 septembre: les bérets rouges qui ont tiré sur les manifestants...

24/12/23
Guineematin
Dans Afrique / Guinée

Le procès du massacre du 28 septembre se poursuit ce mercredi, 13 décembre 2023, au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry avec la déposition des témoins. Après l’ancien Chef d’État major de l’armée de terre, le Général Ansoumane Kaba, c’est au tour du Colonel Sory Condé du Secrétariat d’État chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et du grand banditisme de donner sa aversion des faits, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui est au tribunal. Cet officier supérieur de la gendarmerie et compagnon d’armes du Colonel Moussa Thiegboro Camara a tenu des propos particulièrement accablants contre le Commandant Aboubacar Toumba Diakité. « Ce sont les bérets rouges qui ont tiré sur les manifestants. Ils étaient dirigés par Toumba Diakité. Il y avait avec lui Beugré et Marcel », une déclaration qui n’a pas convaincu le procureur Algassimou Diallo qui enchaîné les questions. Qu’est-ce qui explique que c’est Toumba Diakité qui commandait les bérets rouges ? Vous l’avez vu commander ? L’avez-vous vu au stade ? Avec qui ? A demandé l’empereur des poursuites. « J’entendais dire que c’est Toumba qui dirigeait les bérets rouges. Il était souvent avec Beugré et Toumba. Même si je ne l’ai pas vu donner des ordres. Mais, j’ai vu Toumba et des bérets dans le stade », a déclaré ce membre des services spéciaux. Revenant à la charge, le procureur a conclu que Sory Condé était au stade. « Non monsieur le procureur, je n’étais pas à l’intérieur du stade. Les portes étaient ouvertes… », a tenté de se défendre le Colonel Sory Condé. Et le procureur d’enfoncer le clou. « C’est clair que vous étiez à l’intérieur du stade. Vous ne pouvez pas être au dehors et identifier quelqu’un à l’intérieur. J’en ai fini, monsieur le Président », a conclu le procureur. Selon Sory Condé, le Colonel Moussa Thiegboro Camara (qui était son supérieur hiérarchique) n’était pas armé et n’avait pas tiré sur quelqu’un. « Il a sensibilisé la foule. Il n’a jamais menacé quelqu’un. Aucun des éléments des services spéciaux ne portait un béret rouge », a t-il soutenu. Après le tribunal et le procureur, c’est au tour des avocats de la défense d’interroger le Colonel Sory Condé. Le débat se poursuit.

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