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Décès du journaliste Aly Badara Condé : les émouvants témoignages de certains de ses amis

26/12/23
Guineematin
Dans Afrique / Guinée

La levée du corps du journaliste Aly Badra Condé, décédé hier d’un accident vasculaire cérébral (AVC), a eu lieu ce mardi 26 décembre 2023, à la morgue de l'hôpital Ignace Deen. Ses anciens collaborateurs au journal L’Indépendant, ses parents, amis et alliés s’y sont massivement mobilisés pour lui rendre un dernier hommage. Une cérémonie pleine d’émotions avec les larmes de Mandian Sidibé, Directeur général de l’Office guinéen de publicité (OGP), a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters. Humble, pieux, respectueux, courageux, social, professionnel, souriant, doté du sens de l’humour… tels sont les qualificatifs attribués à Aly Badra Condé (ABC), décédé à 46 ans, qui laisse derrière lui une veuve et 4 enfants. Pour Mandian Sidibé, qui a fondu en larmes, le défunt a été ses yeux et ses oreilles ces derniers temps à l'Office guinéen de publicité (OGP). « Il travaillait au groupe de presse L’indépendant Le Démocrate. Moi, je fus exilé pendant plus de 8 ans. On a gardé le contact. Il m'a soutenu pendant l'exil. A mon retour, vu ses conditions, je l'ai récupéré pour qu'on travaille ensemble à l'OGP. Depuis qu'il est à l'OGP, Condé est très utile pour moi. Il a été mes yeux, il a été mes oreilles à l'OGP », a laissé entendre Mandian Sidibé, en larmes. Le journaliste Samory Keïta, ami et collaborateur du défunt au groupe de presse L’indépendant-Le Démocrate, dit être affligé à plus d'un titre. « C'est une grande tristesse. Nous sommes affligés à plus d'un titre. Aly Badra Condé a été un confrère de longue date. Nous avons travaillé ensemble au groupe de presse L’indépendant-le Démocrate, où il était le secrétaire général du journal le Démocrate. On a collaboré des années durant. Au-delà même l'aspect journaliste, Aly Badra était un ami très intime avec qui j'échangeais couramment. Donc, je garde de lui un homme très humble, un journaliste très averti, qui était pondéré dans tout ce qu'il faisait. Laissez-moi vous dire que vous êtes fâché jusqu'à ce que vous rencontrez Aly Badra Condé. Une fois que vous le rencontrez, vous oubliez votre tristesse, vous oubliez vos migraines, et banalement, vous pouvez passer des heures avec Aly Badra Condé sans vous en rendre compte. Que Dieu ait son âme. Récemment, je l'ai croisé, tout près de chez lui, sous le pont de Kondéboundji, dans les bandes de 19 heures. Mais laissez- moi vous dire que de 19 heures jusqu'à 22 heures, j'étais là à écouter Aly Badra Condé qui m'expliquait, qui me parlait de tout ce qui se passait à L’indépendant, déterrer des anecdotes, comme il savait le faire, et il me faisait rire. Donc je garde de lui un homme très pieux, respectueux, ouvert… Que Dieu ait son âme, que Dieu lui ouvre grandement les portes du paradis et que Dieu lui pardonne tous ses pêchés », a déclaré Samory Kéita. Même son de cloche pour le journaliste Talibé Barry, directeur de la radio Fréquence Infos Médias (FIM FM) qui a également travaillé avec le défunt. « En l'ayant côtoyé à L’indépendant, j'ai découvert un garçon qui avait d'autres qualités, au-delà de sa seule passion, de son seul attachement à son métier qu'il pratique avec beaucoup de dévouement. Mais, c'était un homme d'une grande sagesse, qui avait le sens de l'amitié, qui savait toujours trouver le mot juste, l'anecdote juste, pour vous arracher un sourire, pour en tout cas susciter une détente, une bonne ambiance de travail... En termes de rencontres, de découvertes des personnes qui m'ont positivement marqué, Aly Badra fait partie de ces personnes. On est resté en contact ces derniers temps avec quelques appels téléphoniques où des échanges qu'on faisait via les réseaux sociaux. Mais, ça a été un grand choc. Mais puisque nous sommes tous destinés à la mort, celle-ci ne préviens jamais. Dieu a voulu que lui il nous devance. Mais personnellement, il me laisse de très bons souvenirs. Il n'était pas quelqu'un de méchant. Il était très avenant, très convenable, très convivial. On prie que Dieu lui pardonne ses pêchés et qu'il lui accorde son paradis éternel… » Même sentiment de tristesse chez Oumou Khairy Chérif, journaliste et collaboratrice d'Aly Badra Condé à L’Indépendant. « J'ai été collaboratrice d'Aly Badra Condé du journal L’Indépendant jusqu'à la CENI. On a collaboré pendant plus de 16 ans. C'était mon cousin à plaisanterie. Donc, c'était un vrai ami. Il était toujours le premier à me souhaiter bonne fête, bonne et heureuse année, quand c'est la fête de Tabaski ou le Ramadan, en me taquinant en tant que cousin à plaisanterie. C'est une grosse perte. Je suis sous le choc. Je ne peux pas vous dire combien de fois ça me touche », a-t-elle laissé entendre...

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