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Justice : le journaliste Sékou Jamal Pendessa, Secrétaire général du SPPG recouvre sa liberté

28/02/24
Guineematin
Dans Afrique / Guinée

En détention depuis un plus d’un mois à la maison centrale de Conakry, Sékou Jamal Pendessa, journaliste et secrétaire général du SPPG, vient de recouvrer sa liberté. Il était poursuivi pour « participation à une réunion publique non autorisée par les autorités administratives compétence, participation délictueuse à un attroupement non armé, atteinte et menace de porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique et de complicité par instigation de ces faits dont d’autres en sont les acteurs principaux ». Mais, la cour d’appel de Conakry a ordonné sa libération ce mercredi, 28 février 2024, en infirmant la décision du tribunal de première instance de Dixinn qui l’a récemment condamné à 6 mois de prison assortie de 3 mois de sursis. La juge Hadja Fatou Bangoura l’a condamné à 3 mois de prison assortie de 2 mois de sursis. Le secrétaire général du SPPG a été interpellé le 19 janvier dernier suite à un appel à manifester la veille pour exiger la levée de la restriction d’accès à internet et l’arrêt du musèlement des médias en Guinée. Après trois jours de détention à la brigade de recherche de Kipé, ce journaliste et leader syndical a été déféré au parquet du tribunal de première instance de Dixinn. C’était le 22 janvier 2024. Et sur place, il a été inculpé, placé sous mandat de dépôt et conduit en prison à la maison centrale de Conakry pour « participation à une réunion publique non autorisée par les autorités administratives compétence, participation délictueuse à un attroupement non armé, atteinte et menace de porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique et de complicité par instigation de ces faits dont d’autres en sont les acteurs principaux ». A l’ouverture de son procès, le 20 février dernier, ce professionnel de média a plaidé non coupable. « Je ne reconnais pas les faits », avait-il déclaré à la barre. Cependant, ces déclarations de Sékou Jamal Pendessa n’ont pas arrêté le ministère public dans sa hargne et son avidité de le voir croupir en prison. Le procureur audiencier, Biwon Millimouno, était allé jusqu’à demander au tribunal d’entrer en condamnation contre ce journaliste. « Nous vous demandons de le condamner à 6 mois d’emprisonnement et le paiement d’une amende de 500 000 francs guinéens », a-t-il requis. Cependant, le collectif des avocats en charge de la défense de Sékou Jamal Pendessa s’était très vite insurgé contre ces réquisitions du ministère public. « Nous avons entendu beaucoup de choses qui vont en faveur du gouvernement. Mais nous, ce n’est pas ça qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse c’est le respect de la loi. Et Sékou Jamal Pendessa a été interpellé de façon illégale, sans convocation ni mandat. Je vous demande de le renvoyer des fins de la poursuite », a dit Me Faya Gabriel Kamano. C’est dans ce climat que le tribunal avait mis le dossier en délibéré pour décision être rendue le 23 février 2024. Malheureusement, dans son délibéré publié à cette date, le tribunal a quasiment préféré suivre les réquisitions du parquet. Il a condamné Sékou Jamal Pendessa à 6 mois de prison assortie de 3 mois de sursis et 500 000 francs guinéens d’amende. Cependant, les avocats de Sékou Jamal Pendessa ont fait appel de cette décision et le dossier a été transféré à la cour d’appel de Conakry pour y être rejugé. Le procès en appel s’est ouvert ce mercredi, 28 février 2024. Et, la Cour a condamné Sékou Jamal Pendessa à 3 mois de prison assortie de 2 mois de sursis. Une décision qui permet donc à ce journaliste de recouvrer la liberté.

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