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S’étonner de l’envie de vivre des Haïtiens mais pas de la production de chaos des politiciens

16/02/24
Tele20
Dans Caraibes / Haïti

Cette année encore, il y a eu un petit carnaval, ici et là. Sur les photos, le Cap-Haïtien est apparu plus festive que les autres villes. Partout, de rares carnavaliers ont dansé sans aucune honte. Il y a eu aussi le 14 février. Des amoureux ont affiché leur passion. Habillés de rose, de rouge, achetant des fleurs ou du chocolat, ils ont fêté la fête de l’amour sans se cacher. Mercredi, les églises catholiques étaient pleines de fidèles venus se faire marquer du signe de la croix avec les cendres pour ouvrir le carême. Dans le même temps, les églises protestantes chantaient louanges et priaient avec ferveur. Chacun son Dieu, chacun ses rites. Le mois dernier, les notes de jazz avaient résonné dans les hauteurs de la capitale. Les amants de ce type de musique se sont donné du plaisir à cœur joie pendant les quatre jours du festival. L’un des rares rendez-vous internationaux du pays a tenu toutes ses promesses. Pour la Noël et les fêtes de fin d’année, comme à chaque fois qu’il y a une affiche alléchante, à Port-au-Prince comme en province, les Haïtiens ont bravé les risques de l’insécurité pour aller danser ou écouter leurs artistes favoris. Ce n’était pas toujours la grande foule mais toujours assez de gens sont sortis de chez eux pour donner sens aux invitations. Dans toute la diaspora, festivals, bals et réunions mondaines se tiennent. On rit, on danse, on chante, on savoure les dernières créations de nos musiciens. Spectacles et disques évitent soigneusement d’aborder nos problèmes assassins de pays, exterminateurs de nation. Les Haïtiens sont pourtant sous le joug de l’insécurité ou matraqués par les mauvaises nouvelles partout où ils se trouvent. Pas un jour de l’année sans des morts violentes, des kidnappings, des attaques, des réfugiés intérieurs à la recherche d’un refuge. Chacun s’inquiète, prie, pleure, serre les dents, se résigne et vit. Vivre en Haïti ou ailleurs pour un Haïtien ne signifie nullement que les uns ou les autres sont insensibles à la tragédie nationale. Au contraire, vivre, espérer, souffrir et mourir se rencontrent et donnent plus de vitalité à chaque saillie de joie pour essayer d’ensemencer l’avenir. Dans les veillées funèbres on s’amuse beaucoup même si à l’annonce de la mort du défunt on avait pleuré et que le lendemain pour les funérailles on sera effondré. Ainsi va la vie. Carnaval, Saint-Valentin, bal, mariage, messe, kermesse, baptême et festival n’enlèvent rien à la sensibilité des témoins de la déchéance nationale. Ce qui devrait nous étonner c’est plutôt l’énergie investie par les acteurs de la classe politique pour produire le chaos et de l’anti avenir. La bataille ne doit pas être contre ceux qui essaient d’avancer en équilibre entre peur et sourire mais contre ceux qui nous enfoncent dans la vase du pire. Ceux qui dansent sur les bords du volcan en Haïti ne sont ni responsables ni complices de la tragédie qui s’étale. Ils en sont les victimes. ABONNE TOI EN CLIQUANT ICI https://www.youtube.com/channel/UCteSvIb2oubXGlHJTGezlTg?sub_confirmation=1 LIENS https://youtu.be/GUvXYRE-XwE https://youtu.be/ofx_cnD47Vc https://youtu.be/rJewtwp3Owg RESEAUX SOCIAUX https://www.facebook.com/tele20 https://www.instagram.com/tele20/ https://twitter.com/tele20 #lenouvelliste #editorial #insécurité #arielhenry #guyphilippe #moisejeancharles #magik9 #tele20

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