Muguet et 1er mai : une production en circuit court à Ohey en province de Namur | Jardins et Loisirs

D’où proviennent les traditionnels brins garnis de blanches clochettes qui sont offerts au 1er mai ? En grande majorité, ce muguet a été cultivé en France, autour de la ville de Nantes. Mais des fleuristes privilégient maintenant la production en circuit court de Pierre Lhoas, horticulteur à Ohey, en province de Namur. C’est une longue tradition. Des maraîchers nantais sont spécialistes de la culture du muguet pour le 1er mai. Une douzaine d’entreprises récoltent 50 millions de brins en l’espace d’une semaine pour fournir 85% de la demande intérieure ainsi que les commandes à l’exportation. Sur environ 120 ha de cultures en pleine terre, 5000 travailleurs saisonniers cueillent, trient, emballent et expédient les brins répartis en 3 catégories. Le premier choix comporte 12-13 clochettes. La qualité " Extra " offre au moins 14 clochettes sur une hampe de 25 cm. Installé dans une ancienne ferme à Ohey, entre Andenne et Ciney, Pierre Lhoas a choisi de développer le maraîchage, la matière qu’il préférait lors de ses études d’horticulture. Depuis 25 ans, l’année est rythmée par les productions en circuit court : des bulbes en pots, des plantes aromatiques, de la rhubarbe, des fraises, des tomates, des choux, des courges et potirons. Dans cette longue succession, s’intercale une culture un peu particulière : le muguet dont Pierre est l’unique producteur wallon. Comme à Nantes, Pierre produit du muguet en pleine terre. Les plantes se développent sous couche. Le lourd châssis de verre, à soulever ou refermer en fonction de la température, assure une température plus clémente pour hâter la croissance. Par ailleurs, les vitres protègent les fleurs en clochettes de la pluie. Mouillées, elles brunissent et la production est perdue. L’objectif est de fournir les brins aux fleuristes avec une grande part des fleurs épanouies au 25 avril. Cette échéance est une préoccupation constante pour les producteurs. Si le printemps est froid, le muguet risque d’être en retard avec des hampes florales toujours en boutons. Il faut favoriser la chaleur. Si l’hiver et le printemps sont doux, le muguet prend de l’avance et risque d’être déjà fané. Il faut ventiler pour refroidir. A Nantes, les vitres sont aussi chaulées pour réduire la luminosité. Pierre Lhoas privilégie maintenant la culture du muguet en pots. Outre la traditionnelle variété à larges clochettes blanches, il est tombé sous le charme du muguet à petites fleurs roses. Durant l’automne, sont plantées ce qu’on appelle des griffes, des portions de rhizomes avec un bourgeon vigoureux et des racines. Les pots restent à l’extérieur. Ils ne sont rentrés sous les couches et aussi dans une serre qu’en février. La croissance s’effectue alors ; les feuilles apparaissent, puis la hampe florale. Pourquoi proposer du muguet en pot ? Après avoir été offert au 1er mai dans son emballage translucide, il pourra prendre place en pleine terre au jardin. Non seulement la plante est produite en circuit court, mais elle privilégie la durabilité par rapport aux brins coupés si éphémères qui ont voyagé depuis Nantes en camion frigorifique. 0:00 Muguet et 1er mai : une production en circuit court à Ohey en province de Namur | Jardins et Loisirs ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ???? Retrouvez aussi Jardins & Loisirs sur : Le site RTBF ► https://www.rtbf.be/emission/jardins-et-loisirs Facebook ► https://www.facebook.com/JardinsEtLoisirs/ Auvio ► https://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_jardins-loisirs?id=20 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- © RTBF #muguet #production #circuitcourt #jardin #tuto #diy #doityourself #JardinsetLoisirs #Jardin #Loisirs Muguet et 1er mai : une production en circuit court à Ohey en province de Namur | Jardins et Loisirs